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demande du sous-officier, Marie Laurent tint courageusement la jambe du malheureux tant que dura l’opération.

Aux Variétés, Mmes Schriwaneck, Carlin, Berthe Legrand, Maillard, Sicot, Fleury rivalisèrent de zèle auprès des blessés, dirigées par le docteur Bonnières.

C’est dans sa propre maison de la rue des Feuillantines que la grande artiste et la femme de cœur que fut Agar organisa, à elle seule, une ambulance. Dès les premiers jours du siège, Agar employait tous ses instants au soulagement des victimes de la guerre. Elle demandait sans cesse, « recueillant des sous pour les blessés, quêtant, même auprès des figurants au moment de chanter la Marseillaise[1] ». Le 27 septembre, elle soignait déjà neuf blessés installés dans les trois chambres de son appartement. L’escalier était petit et il fallait souvent hisser les malades et les faire entrer par la fenêtre. Elle songeait

  1. Éd. Thierry.