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lait des bandes. Avec ses boucles frisées sur le front, sa sévère robe noire et son linge tout uni, elle ressemblait à une de ces dames de la cour de Louis XIII qui vont visiter des malades, dans les gravures d’Abraham Bosse… Nous rendîmes visite à la cuisine du rez-de-chaussée. Quand les belles sociétaires de garde y descendent pour chercher un bouillon ou apprêter une potion, la salle, illuminée, ressemble à cette toile de Murillo connue sous le nom de Cuisine des anges… En passant dans le couloir qui mène de la salle à la scène, nous rencontrons deux religieuses hospitalières dont l’une demande à l’autre : « Où donc est sœur Sainte-Madeleine ? — Au théâtre du Palais-Royal », répond la sœur interrogée, du ton le plus naturel du monde. »

Continuant avec sa verve coutumière, Théophile Gautier imagine la rencontre des religieuses et de Basile sortant de scène. Il admire la puissance d’Agar qui déclame la Lyre d’airain d’Auguste Barbier et applaudit aussi « Mlle