Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/85

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Théâtre-Français, nous ne pouvons mieux faire que de citer une chronique de Th. Gautier à l’Officiel du 27 novembre :

« La dernière affiche du Théâtre-Français, dit l’éminent critique, date de 5 septembre. Il y a eu, depuis, de rares représentations au bénéfice d’œuvres patriotiques sans décors, en habit noir. » Th. Gautier a assisté à la matinée du 4 novembre organisée pour les victimes de Châteaudun. La salle est bien garnie, il trouve à peine place dans la baignoire appelée le tombeau. « Mme Favart est admirable dans Andromaque et Mme Agar superbe dans Hermione. »

Dans la salle, mal éclairée, les képis et les costumes de gardes nationaux sont plus nombreux que les habits noirs. Les blessés convalescents, placés dans la loge impériale, « bras en écharpe, visages couverts de bandages, sont tous très attentifs, applaudissent des deux mains quand il ne leur manque pas un bras. »

Édouard Thierry les accompagne dans une visite au foyer. « La belle Delphine Maquet rou-