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hâte de répondre à la lettre que vous me faites l’honneur de m’adresser au nom de la Société des gens de lettres.

« Je suis autant que personne admirateur passionné des Châtiments ; j’ai pour amis des amis intimes de Victor Hugo ; je serais fier et heureux de servir cette haute renommée dans la limite de mes forces, et je puis dire enfin que si quelque artiste a le droit de se targuer d’indépendance, assurément, si je ne suis pas celui-là, je suis au moins un des plus anciens et des plus convaincus. Eh bien ! malgré tout, un sentiment que je n’ose pas définir ici, mais que j’éprouve invinciblement au fond de la conscience, m’empêche de venir m’associer à la lecture publique des Châtiments sur une scène qui acceptait bénévolement, il y a quelques semaines, le titre de Théâtre ordinaire des comédiens de l’empereur.

« Les cadeaux, les dîners, les fêtes de Compiègne et de Fontainebleau m’ont toujours soulevé le cœur, je l’atteste et on le sait,