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ler, P. Granger, Croizette, M. Royer, Reichemberg.

Au début de la représentation, Ed. Thierry prononça quelques paroles émues, disant l’impression pénible d’une réouverture en de telles circonstances, faisant allusion à l’absence des décors et à la pénurie des costumes. Le spectacle comprenait des fragments d’Horace et du Misanthrope, une curieuse conférence de Legouvé, « de l’Alimentation morale pendant le siège » ; Coquelin provoqua le plus grand enthousiasme en déclamant, pour la première fois, les Cuirassiers de Reichshoffen, de Bergerat.

Le public était nombreux, la recette atteignit 2, 968 francs. C’était, depuis le commencement du siège, la première soirée que les Parisiens passaient au théâtre. L’aspect de la Comédie-Française était assez inattendu.

Les deux foyers étaient convertis en ambulances. Les blessés qui avaient pu se lever et deux convalescents de l’ambulance d’Agar, qui s’étaient joints à eux, encombraient la loge impé-