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geron de Châteaudun devait, avec le même succès, remplacer cet ouvrage. Les titres seuls de ces pièces suffisent à montrer le peu d’intérêt qu’il y aurait à les connaître.

Le 19 novembre, la même autorisation est accordée au théâtre Beaumarchais, qui donne un vieux drame de Rosier, la Foi, l’Espérance et la Charité.

Avec des spectacles d’un choix plus éclectique, composés en général de pièces en un acte, Montigny, directeur du Gymnase, rouvre également quelques jours plus tard.

Les salles des théâtres vont prendre un aspect lugubre bien en rapport avec la sinistre ambiance de la capitale assiégée. Le froid, en l’absence de tout chauffage, s’y fait vivement sentir. Le gaz est remplacé par la bougie, on est presque revenu à l’antique chandelle. Le Théâtre-Français s’offre le luxe insolite d’un lustre de trente-cinq lampes à huile, qui ne donnent cependant qu’une lumière insuffisante. Depuis l’ordonnance de fermeture, les décors ont été enlevés comme