Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/58

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Mais, quelle que fût la sympathie pour les artistes, le désir de s’intéresser à la détresse de beaucoup d’entre eux, les inquiétudes qu’inspiraient les événements se joignaient aux soucis pécuniaires pour empêcher le public de fréquenter les théâtres. « Ses loisirs, dit le Journal Officiel, sous la rubrique Paris-Patrie, Paris les a passés aux portes des mairies et des ministères à attendre et à commenter les nouvelles de la guerre, et n’était-ce pas la préoccupation constante, unique de la foule encombrant les longues voies des boulevards ? Les spectacles, ils ont commencé par réclamer l’appoint des intermèdes patriotiques et bientôt les Parisiens les ont abandonnés d’eux-mêmes. Il n’y avait plus d’autre spectacle applaudi et acclamé que le départ des troupes, d’autre opéra et d’autres concerts que le chant de guerre rythmant leur marche et que les chants républicains appelant la Liberté au secours de la Patrie. »

Les cafés-concerts sont pour la plupart convertis en clubs, où les projets les plus insensés,