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Loire. Les rudes mois de l’hiver s’écoulent pour lui au milieu des travaux de défense et des combats autour de Paris assiégé.

Paul Mounet, qui n’appartient pas encore au théâtre, — sa glorieuse carrière ne commencera que quelques années plus tard, — est engagé volontaire aux mobiles de la Dordogne.

Lassouche a quarante-deux ans, son âge le dispense de tout service militaire. Alors que de plus jeunes font simplement partie de la garde Nationale sédentaire, il s’engage dans les compagnies de marche, à la 6e compagnie, la compagnie d’honneur, avec laquelle il fait bravement son devoir au plateau d’Avron et à Montretout[1].

Laroche, les deux Coquelin, Fèbvre, Bouché, Charpentier, Provost, Pierre Berton, Train (de l’Odéon), Villaret (du Gymnase), font partie de la garde mobile.

  1. Citons, parmi les actes héroïques, si nombreux à cette époque, le sculpteur Clésinger, qui, doué d’une force peu commune malgré ses cinquante-sept ans, s’engagea dans un régiment de cuirassiers.