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L’attitude des artistes, l’enthousiaste empressement qu’ils mettaient à faire leur devoir en face de l’ennemi, étaient, du reste, bien faits pour attirer toutes les sympathies.

Dès nos premiers revers, les engagements volontaires étaient nombreux.

Capoul, compris dans le rappel de classes, devançait l’appel et s’engageait dans un régiment de chasseurs.

Prudhon, qui, bien qu’à l’aube de sa brillante carrière, a déjà connu toute la griserie du succès, est capitaine de mobiles. Il ne quittera guère la scène du Théâtre-Français que pour le pénible service des avant-postes.

Monval, l’érudit archiviste de la ComédieFrançaise, déjà répandu dans le monde des théâtres — il débutera à l’Odéon quelques mois après la guerre, — est sergent-major de mobiles.

Georges Baillet, qui fournira au Théâtre-Français une brillante carrière trop tôt interrompue, est lieutenant aux mobiles de Saône-et-