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Il y a de nombreux vides dans les chœurs de l’Opéra et de l’Opéra-Comique, dans les orchestres, dans les divers personnels des théâtres. Non seulement donc le public s’abstenait, mais la disparition des éléments indispensables aux représentations rendait ces dernières de plus en plus impossibles à organiser.

Une polémique fut, d’ailleurs, engagée à ce sujet dans les journaux et eut une forte répercussion dans l’opinion. Les malheurs de la patrie n’imposeraient-ils pas aux directeurs de fermer les théâtres ? Était-il convenable de tolérer les distractions à une époque où l’on ne devait songer qu’à combattre et à prendre le deuil ?

F. Sarcey, dans le Temps, le 21 août, exposait victorieusement la thèse opposée :

« La crise que nous traversons atteint les théâtres de la façon la plus sensible. La plupart continuent de rester fermés, et je vois déjà que bien des gens demandent qu’on ferme les autres d’autorité. Quelques journaux se sont faits les interprètes de ces réclamations. Je ne