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renversé le gouvernement de Napoléon III, proclama la République. » Le 5, dernière du Lion amoureux. Le 8 septembre, devançant l’arrêté de fermeture, le Théâtre-Français fermait ses portes. Mais alors que l’Opéra ne devait les rouvrir que dix mois après, la Comédie-Française allait, pendant le siège comme pendant la Commune, donner des représentations de façon continue, se lier étroitement à la vie angoissée de Paris, aux longs jours d’épreuve qui se préparaient.

Suivant l’exemple de la Comédie-Française, le Gymnase devait rester presque constamment ouvert. Ce fut celui des théâtres non subventionnés qui résista le plus longtemps à la tourmente. Il donna successivement Fernande, de Sardou, Diane de Lys et le Demi-Monde, d’Alexandre Dumas fils, une reprise de Séraphine, de Sardou, le 20 août. F. Sarcey, dans son feuilleton du Temps, le 8 septembre, félicitait Montigny, le directeur, de « tenir bon » sans aucune subvention. Il complimentait Mlle Desclée qui