de l’Académie nationale de musique restent fermées les jours suivants. Encore la Muette le 26 ; le 29, un essai de réouverture avec le Trouvère. Le 2 septembre, on donne Guillaume Tell pour la rentrée de Faure et de Mme Carvalho « et la rentrée plus problématique des abonnés », lit-on dans l’Entr’acte. Mais les événements prennent une tournure de plus en plus grave ; ni abonnés, ni spectateurs ne viennent assister à cette reprise. La veille, on donne une seconde représentation, mais Guillaume Tell n’est que le chant du cygne de cette lamentable fin de saison ; l’Opéra ferme définitivement ses portes[1]. Il devait avoir, pendant le siège, une affectation utilitaire assez inattendue :
En présence des craintes que l’on avait de voir les conduites d’eau alimentant Paris coupées par les Allemands, Garnier se souvint qu’une
- ↑ La réouverture eut lieu, comme nous le verrons, le 12 juillet 1871. On ne peut considérer comme représentations de l’Opéra quelques concerts organisés pendant le siège.