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fiacre, entonner la Marseillaise. Place de la Bourse, c’est de l’impériale d’un omnibus que Capoul doit aussi chanter l’hymne national ; un moment après, c’est le tour de Mme Gueymard-Lauters, de Colin et Sapin qui ont la bonne idée de faire une collecte pour les blessés et recueillent ainsi 600 francs. À quelques pas, boulevard Poissonnière, Mme Bordas, dont le nom figurera souvent aux représentations organisées sous la Commune, doit encore chanter les strophes de Rouget de l’Isle. Le soir avait précisément lieu, à la Comédie-Française, une représentation au bénéfice de l’armée du Rhin. Le Tout-Paris y assistait pour la dernière fois, avant la fin de la guerre ; une semblable recette, 7,583 francs, ne devait plus être réalisée tant que dureraient les hostilités. Le programme comprenait les deux premiers actes du Lion amoureux, trois actes d’Horace, un à-propos de Pailleron, le Départ, dit par Delaunay ; un autre, de Manuel, Pour les Blessés, joué par Mme Favart et Coquelin. Le Rhin Allemand, réglé par Delaunay avec la musique de