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S’ils trouvent la leçon trop chère,
Ils l’auront bonne, c’est certain !
À l’avenir !… Et haut le verre !
Je suis chauvin !

Le Palais-Royal lui-même ne veut pas rester en dehors du mouvement. Il affiche les Tribulations prussiennes du Palais-Royal, où, sur l’air du final de Charles VI, Hyacinthe et Mme Thierret entonnent des couplets où la note patriotique prend une allure burlesque :

Reins allemands, vous aurez de la chance,
Si les zouzous parisiens
Ne défoncent pas vos Prussiens,
Car, guerre au Prussiens !
Tel est le cri des Parisiens !

La pauvreté de l’invention nous dispenserait d’une telle citation, mais cette fanfaronnade vaudevillesque de mauvais goût n’achève-t-elle pas de dépeindre l’insouciant optimisme de Paris et de la France en juillet 1870 ? Chants patriotiques, compositions pseudo-littéraires ou musicales dont l’à-propos suffirait à garantir le succès, scènes d’enthousiasme provoquées ainsi dans des