Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/26

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Non seulement au café-concert mais au théâtre, on entend le Chant du Départ, la Parisienne[1], le Bataillon de la Moselle, Guerre aux Prussiens, et surtout le Rhin Allemand. Il y eut une éclosion extraordinaire de compositions sur les paroles d’Alfred de Musset : Rhin Allemand de Poise, Rhin Allemand de Félicien David, Rhin Allemand de Vaucorbeil, Rhin Allemand de G. Lefort chanté par l’auteur à une représentation des Variétés, Rhin Allemand qu’Obin a composé et qu’il interprète également lui-même, musique de scène de J. Cohen pour la récitation des vers de Musset.

La confiance dans de prochaines victoires se fait sentir dans les programmes des théâtres et des concerts comme dans les articles de jour-

  1. La musique, composée sur la poésie de Casimir Delavigne, est plus que médiocre. Adolphe Nourrit provoqua néanmoins un enthousiasme indescriptible en la chantant, en 1831, à une cérémonie anniversaire des journées de Juillet, au Panthéon, en présence de Louis-Philippe.
    Au dernier couplet :

    Tambours, du convoi de nos frères
    Roulez le funèbre signal,

    l’émotion fut, paraît-il, indescriptible.