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Sur un cri : « Debout ! »[1] toute la salle se lève et, au milieu du plus religieux silence, la cantatrice attaque la première strophe avec sa voix puissante dont les mâles énergies n’altèrent pas le charme féminin… À chaque stance, le refrain éclatait comme un violent coup de canon, accompagné d’un hurrah colossal ! C’était enivrant, vertigineux, sublime, quelque chose de sacré planait dans cette foule, l’âme de la patrie. »


  1. « Une voix claire et perçante que tout le monde reconnut être celle d’Émile de Girardin. »
    (F. Sarcey : Le Siège de Paris.)