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contemporaine, sont arrivés. Le 25 et le 26 mai 1871, les incendies s’allument de toutes parts. Les Tuileries ne sont plus qu’un immense brasier, le feu est au Théâtre-Lyrique ; le théâtre de la Porte-Saint-Martin, les Délassements comiques sont détruits par les incendiaires.

C’est bien cette fois l’arrêt absolu de toute vie théâtrale et cette absence de tout spectacle comme de toute distraction mondaine se prolonge longtemps, si pénible est l’état d’esprit qui suit la chute de la Commune dans Paris ensanglanté et mutilé, si obsédants les souvenirs de cette guerre civile succédant aux souffrances du siège.

La France était en deuil, et, dans le monde des théâtres, nombreux étaient les disparus.

Auber, malade dès le début de la guerre, venait de mourir le 12 mai. Ses obsèques n’eurent lieu qu’après l’entrée de l’armée de Versailles.

Alexandre Dumas était mort, oublié au milieu de la tourmente, dans un coin retiré de la Nor-