Marseillaise, s’écria-t-elle d’une voix vibrante. Je la chantais il y a quelques mois, quand les Allemands étaient à nos portes. En est-il de même aujourd’hui ? Je ne vois en présence, prêts à en venir aux mains, que des Français ! »
Ces paroles provoquèrent une telle stupéfacfaction qu’un silence profond se produisit, mais, quelques secondes après, la foule, secouée par un mouvement irrésistible d’admiration, éclatait en applaudissements.
Agar consentit cependant à dire quelques poésies, le Lion blessé de V. Hugo et l’Hiver d’Hégésippe Moreau, qui effacèrent cette pénible impression.
Elle dut reparaître dans les deux autres concerts organisés aux Tuileries. « Elle s’y est fait entendre, dit le Journal Officiel de la Commune, avec le magnifique talent que l’on connaît et le galbe (sic) si expressif qui donne encore du relief à sa diction. »
La presse versaillaise, mal informée, ignorant