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quelques artistes, entre autres Madame Ugalde, racola des choristes et des musiciens, épaves de l’Opéra, de l’Opéra-Comique ou du Théâtre-Lyrique. On répéta un acte de la Favorite, un acte du Trouvère, un de la Juive, programme artistique qui n’avait, comme on le voit, rien de révolutionnaire. On prépara l’exécution de cantates de jeunes compositeurs trop heureux de voir une direction imprévue permettre à leurs œuvres de voir le jour.

Des affiches gigantesques, dans le goût des réclames actuelles de nos music-halls, annoncèrent pour le 20 mai la réouverture de l’Opéra, avec le programme suivant :


Ouverture du Freyschütz
Hymne aux immortels 
Raoul Pugno[1].
(Villaret, Melchissédec, Lacaze)
Scène funèbre (sic) 
Selmer.
(pour orchestre).
Air du Bal masqué.
(Caillol, du Théâtre-Lyrique)
  1. On ne s’attendait guère
    À voir… Pugno… en cette affaire.