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visite d’un délégué de la Commune, qui lui demanda d’organiser une représentation au bénéfice des veuves, des orphelins et des victimes de la guerre civile.

Perrin expliqua l’impossibilité matérielle où il se trouvait d’organiser un spectacle quelconque. Le délégué insista très vivement, donna presque des ordres, mais ne réussit qu’à se heurter à un refus froid et poli. Il sortit furieux et, dès le lendemain, paraissait à l’Officiel la révocation de Perrin, la nomination de Garnier comme directeur, et de Hainl, chef d’orchestre. Ce dernier accourut d’Étampes, persuadé que le nouveau directeur était l’architecte de l’Opéra qui, pendant le siège, avait approprié d’une façon si utilitaire le monument qu’il venait de construire. Or, ce Garnier n’était qu’un jeune premier qui avait vaguement chanté les trials dans l’opérette aux Bouffes et à Déjazet.

Il prit possession du fauteuil directorial, annonçant qu’il allait substituer le régime de l’association à celui de l’exploitation. Il engagea