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laient cependant leur mauvaise humeur, tel ce colonel de la Commune à qui Verteuil, le secrétaire général, entendait dire au sortir d’une représentation des Femmes savantes : « Eh bien ! voilà donc ce qu’était cette littérature de l’empire ! Pas même amusante ! »

Les demandes de billets de faveur étaient innombrables, écrites sur du papier à en-tête des mairies, rédigées souvent en style de tourlourou, généralement émaillées de fautes d’orthographe ; plusieurs étaient même écrites en italien et en allemand, tant était grande la diversité des états-majors de la Commune et aussi, disons-le, la confiance dans l’érudition de l’administrateur de la Comédie-Française.

Il était répondu à toutes les lettres, les places de faveur étaient toujours accordées. On peut penser, dans de telles conditions, ce qu’était le désarroi financier.

Comme nous l’avons dit, ce fut Londres qui sauva la situation. Les recettes, faibles au début, atteignirent bientôt une moyenne de 6.000 francs.