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lequel se trouvait la Comédie-Française. Quant au public de ces soirées de la Commune, il était même au-dessous de cette lamentable situation. Où étaient les élégances, la distinction du grand public du second Empire ? Des officiers galonnés sur toutes les coutures, leurs « épouses » aux toilettes prétentieuses et voyantes, encombraient l’orchestre et les loges. Les képis et les ceintures rouges remplaçaient les habits noirs, les képis d’autant plus en vue que leurs possesseurs les gardaient obstinément sur la tête. Ce fut, lors des premières soirées après le 18 mars, le sujet d’une petite émeute de coulisses, les actrices ne parlant de rien moins que de refuser de jouer en présence de l’impolitesse des spectateurs.

Le grand répertoire n’était guère à la portée de ce public, bon tout au plus à voir jouer le mélodrame ou à écouter la romance sentimentale de café-concert.

Tous ces généraux, officiers aux uniformes chamarrés, faisaient néanmoins bonne contenance, tout en bâillant sous cape. D’aucuns exha-