Page:Labarthe - Le Théâtre pendant les jours du Siège et de la Commune, 1910.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des blessés, mais combien plus curieuse et pittoresque fut une matinée improvisée au plateau d’Avron, quelques jours seulement avant que l’on évacuât cette position. On avait découvert là une salle dont il ne restait que les quatre murs ; les interstices avaient été bouchés avec de la paille et un peintre avait décoré cette scène rudimentaire avec un morceau de charbon. Sur cette estrade élevée à la diable, plusieurs artistes, gardes nationaux, Lassouche et Saint-Germain en tête, déchaînaient des tempêtes d’applaudissements, auxquels répondait alentour l’écho des canons allemands.