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N’est-ce pas là, en matière de théâtre, une curieuse anecdote, un exemple extraordinaire de l’autorité d’un artiste, de la puissance émotive d’un comédien pouvant imposer le contraste instantané d’envolées poétiques interrompues brusquement par la réalité toute simpliste d’une occupation familière ?

En dehors des concerts organisés dans les théâtres, plusieurs soirées de bienfaisance eurent lieu dans les mairies, dans les salles de quartiers, aux Batignolles, où Pacra donna, avec le concours d’Agar, une représentation au bénéfice des blessés de la garde Nationale, à Montmartre, au Marais, où Monval, en uniforme de sergent-major de mobiles, dit des vers de Victor Hugo.

Pour dissiper l’ennui de longues factions, les artistes gardes nationaux improvisèrent de véritables concerts. Pacra, Gravier, entre autres, chantèrent dans une salle voisine du bastion 16, près de la barrière du Trône.

D’autres fois, c’était un punch d’adieux qui