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pions : « Allons donc, Prudhon ! Allons donc, Prudhon ! »

Aux Bouffes-Parisiens, les 4, 13 et 21 janvier, eurent lieu trois soirées littéraires au bénéfice de l’Œuvre des canons et des cantines sociales, avec Mmes Favart, V. Lafontaine, Croizette, Émilie Dubois ; Frédérik Lemaître, Maubant, Coquelin, Saint-Germain.

Maubant dit le récit du Cid en costume de garde national. Émilie Dubois joua, à cette soirée, probablement pour la dernière fois de sa vie — elle devait mourir à la fin de l’hiver — Autour d’un berceau, de Legouvé. C’était une délicieuse artiste, au jeu spirituel, espiègle, très parisien, que rehaussait, le moment voulu, une pointe d’émotion toute personnelle. Elle sentait que Mlle Reichemberg allait, peu à peu, la supplanter dans tous ses rôles ; aussi songeait-elle à jouer, au printemps, la Coupe enchantée, les Folies amoureuses et même le Mariage de Figaro.

Georges Baillet, encore élève du Conserva-