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Roman illustré du « Soleil »
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— Sur son lit de mort, avez-vous dit ? répéta Jean Desgrives. Mai » vraiment, il ne nous reste plus une minute à perdre. Se tournant vers les domestiques, il leur dit : Prévenez votre maîtresse de mon absence. Dites-lui que ce sont des circonstances pressantes et d’une extrême importance pour nous qui me forcent à quitter si précipitamment le château. Veuillez également la prévenir qu’aucun danger ne me menace.

Alors sans plus d’hésitation, Jean Desgrives et l’inconnu sortirent aussitôt.



CHAPITRE XVIII

LE REPAIRE DES ESPIONS…
LE CHÂTIMENT D’UN CRIME


Suivez-moi, fit respectueusement l’inconnu en s’adressant aux trois personnages qui l’accompagnaient et parmi lesquels nous reconnaissons notre bon et sympathique Jean Desgrives.

— Volontiers, répondirent les trois hommes en s’engageant dans l’étroit sentier qui devait les conduire au repaire secret.

Après quelques moments d’une marche assez difficile, ils aperçurent enfin la maisonnette qu’habitaient les pseudo-bourgeois français. Pour ceux qui l’avaient déjà vue, l’aspect de cette maison avait beaucoup changé. Autrefois, elle était d’une élégance raffinée et entretenue par des soins assidus. Elle ne ressemblait pas à la misérable mansarde que nous retrouvons aujourd’hui. Après avoir examiné attentivement les lieux où elle se trouvait, Jean Desgrives se tournant alors vers ses compagnons leur chuchota :

— Il est évident que si c’est un guet-apens qu’on nous a tendu, le lieu est vraiment bien choisi, les broussailles épaisses de ses jardins et les arbres qui l’entourent, font de cette maison un rendez-vous idéal pour celui qui voudrait perpétrer un crime, ou assou-