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« Le Chant de la Paix »

blante d’émotion qu’il est en votre pouvoir de réhabiliter son nom, mais croyez-vous vraiment que tout ce que vous venez de me raconter suffirait pour convaincre le peuple de son innocence… Non, il vous faudra des preuves… des preuves irrévocables ; sans cela hélas ! vous ne parviendrez pas à atteindre le noble but que vous vous êtes proposé.

— Ces preuves, continua l’homme mystérieux, je les possède, et je suis sûr que si vous m’accordez votre sédez[illisible], les produire d’une manière indiscutable devant ceux-mêmes qui jadis la condamnèrent.

Cette fols Jean Desgrives se sentit envahir d’une joie inexprimable ; fou d’espoir, il s’écria aussitôt ;

— Dites-moi, je vous en prie, ce qu’il faut que je fasse pour vous aider… Nul plus que moi-même peut souhaiter la réalisation de votre projet… Ce drame douloureux a jeté sur ma vie un voile de tristesse ; je sens bien que Je ne retrouverai le parfait bonheur que le jour où l’innocence de Rita sera reconnue…

— Alors, reprit l’ancien garde, votre souffrance est bien près de s’apaiser puisque pour m’aider à mener à bonne fin mon projet, il suffit simplement pour votre part, de réunir les chefs de guerre de cette époque, et de les amener dans le lieu même, ou se passa tout ce que je viens de vous raconter. C’est là qu’il se rendront compte de leurs erreurs, et qu’ils verront combien parfois, il est facile de dévoiler les plus profonds mystères de la vie. Si vous avez confiance en moi, comme je l’espère, nous partirons dès l’instant même, car je dois vous dire que le temps presse puisque le dernier témoin de cette tragédie repose en ce moment sur son lit de mort…