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« Le Chant de la Paix »

de toutes ses souffrances de la terre. Nul ne peut promettre une telle récompense ici-bas et ces simples faits devraient évidemment prouver cette fol indispensable au bonheur de l’humanité. Pour se passer de Dieu, il faudrait que l’homme pût à son gré et par ses propres moyens, éloigner de lui les souffrances et les amertumes de la vie. Or, comme tous savent par expérience que jamais l’homme n’a eu ce pouvoir, il est sage d’écouter la voix de son âme et de chercher enfin la vraie lumière. Il se peut qu’il se trouve encore des esprits trompés par l’erreur, dont la seule ambition sera toujours de semer la discorde ; mais qu’importe, si ceux qui ont pour mission de gouverner les peuples prêchent d’exemples ! Les nations alors seront sauvées de la ruine qui les menace. Alors succédera à ces cris de guerre et de mort une supplication de pardon et de paix. En voyant unis par le cœur et l’esprit, ces nobles défenseurs de races, ils comprendront que c’est au bonheur que l’on veut les conduire. En toute confiance, ils obéiront à la voix de ces hommes qui seront devenus doublement des héros. Enfin tous entonneront avec confiance, comme un cantique, cet humble appel à la paix que voici :


Unissons-nous, et par notre prière
Formons un chœur aux innombrables voix.
Pour apaiser la haine, puis la guerre
Fraternisons, recourons à la croix.
Chaque pays, pour vivre, a ses coutumes,
Au cœur, l’amour, droit de l’humanité.
Donnant ainsi par ces deux lois communes
Un élément de suprême pitié.

Prions toujours, pleins d’espérance
Le Dieu vrai roi des gouverneurs,
Pour que bientôt l’heure s’avance
Où finiront toutes ces horreurs.