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NOTES.


la Belle Bolangière, » nous savons qu’il habitait Lyon dès 1551. Le 15 juillet 1569, après avoir acquitté plusieurs des legs faits par Louise, il constinua deux mandataires : Jean Orlandini, pour administrer le domaine de Parcien, et Léonard Strozzi pour liquider ses affaires commerciales. En 1572, Nicolas Conselli, « comme fondé de sa procuration, » vient se plaindre aux Recteurs de la « ruyne qui se présente dans la grange de Parcieu. » Depuis lors, nous n’entendons plus parler de lui. Malgré les recherches auxquelles se sont livrés MM. Auguste Conti, président de l’Académie de la Crusca, et César Guasti, surintendant des archives de Florence, — qu’ils veuillent bien recevoir tous mes remerciements ! — aucun renseignement n’a pu être recueilli à partir de cette date sur les Fortini ou les Baldovineti.

Les Fortini portaient : « Un delfino contrariante, cioè azzuro nel campo d’oro, e oro nell’ azzuro. »


P. 74, l. 8. — Fortini s’était cependant plaint aux Recteurs, en 1572, par l’intermédiaire de Nicolas Conselli, son mandataire, de la mauvaise gestion du commissaire qu’on avait mis à Parcieu. Les Recteurs avaient promis d’y mettre ordre, et ils avaient même demandé à cet effet que Fortini leur envoyât une procuration.


P. 75, l. 6. — Si Fortini avait vécu publiquement avec une femme, le curé de Saint-Paul ne lui aurait pas permis de tenir un enfant sur les fonds baptismaux. On lit dans les baptistaires de cette paroisse : « Item, le 9 mars 1564, a esté baptizé Thomas, fils de Claude Pamissière, son parrain le Sr Thomas Fortinny, marraine Marie Debinoz.

« Item, le 16 février 1566, a esté baptizé Philiberte, fille de Germain Vergnie, cordonnier, son parrain Thomas Fortiny florentin, marraines Anne Coudorphinge et Annette Regnault. »


P. 75, l. 25. — La fortune laissée par Louise Labé était relativement considérable. Si on capitalise les pensions imposées sur les immeubles qu’elle possédait à Lyon et dans les Dombes, afin d’en