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NOTES.


quel moment fut composée chacune des vingt-six poésies à la louange de Louise Labé qui nous sont parvenues ? Il est impossible de répondre à cette question, parce que toutes ces poésies, dont aucune ne porte de date, ont été imprimées en 1555 du vivant de leurs auteurs. Et cependant, à moins d’y avoir répondu, comment distinguer les vers « qui l’ont d’abord célébrée, » et, par conséquent, reconnaître si les éloges donnés à son talent de musicienne sont antérieurs à 1550, et si les louanges prodiguées à son talent de poète sont de trois ou quatre ans plus voisines de nous ?


P. 21, l. II. — Les recherches les plus minutieuses pour trouver la moindre trace de ce passage de Jean d’Avanson à Lyon ou dans le voisinage sont demeurées sans résultat.


P. 21, l. 14. — La première publication d’Olivier de Magny est, si je ne me trompe, un hymne sur la naissance de la fille d’Henri II en 1553. Je ne vois pas ce qu’avait fait Olivier vers 1550, pour pouvoir, à cette époque, éclipser les Scève et les Taillemont, « ces grands poètes, » comme on disait alors.


P. 22, l. 13. — L’intervention de Claude de Rubys en cette histoire est fondée uniquement sur les deux strophes suivantes de l’Ode à Sire Aymon :

Ô combien je t’estime heureux
Qui vois les trésors plantureux
De ton espouze ma maistresse !
............
Qui la vois si souvent baler
Et qui l’ois si souvent parler !

Et qui vois si souvent encor
Entre ces perles et cet or,
Un rubys qui luyt en sa bouche,
Pour adoucir le plus farouche.
Mais un rubys qui sçait trop bien
La rendre à soy sans estre sien !