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NOTES.


discussion ouverte il y a longtemps sur cette question peut tenter encore quelque patient amoureux de bibliographie. (Voir l’article consacré à Jean Dagoneau par la France protestante, de Haag.)


P. 6, l. 24. — On lit dans le Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, par Celestin Port (t. III, p. 467), à l’art. Sancé : « La terre appartient, depuis au moins les dernières années du xvie siècle, à la famille Ridouet, dont un membre, Jacques Ridouet de Sancé, est auteur d’un dialogue allégorique La Folie et l’Amour, imprimé, dit-on. » Cette indication, conforme à celle du manuscrit de Dagoneau, est tout ce qu’on a pu découvrir sur Ridouet et sur ses œuvres.


P. 7, l. 27. — Dans ses Gemelles ou Pareilles, Pierre de Saint-Julien, attribuant le Débat de Folie et d’Amour, généralement si clair et si limpide, bien des fois si fin et si délicat, presque toujours si simple et si sensé, à « l’érudite gaillardise » de Maurice Scève, nous montre clairement qu’il n’y entendait rien. La Muse audacieuse qui avait besoin de quatre mille quatre cent quatre-vingt-dix vers pour célébrer la Delie objet de plus haulte vertu, était incapable non pas seulement d’écrire, mais encore de concevoir ce tout petit poème en prose.


P. 9, l. 26. — Il suffira, pour s’en convaincre, de lire les vingt-quatre sonnets dans l’ordre où ils sont imprimés et numérotés par Jean de Tournes, ou de jeter les yeux sur l’argument ci-après, d’une lecture beaucoup moins intéressante, mais un peu plus rapide :

I. Après un prologue dans la langue du chantre de Laure, — II. Louise Labé s’adresse à l’être aimé : lui qui sut inspirer tant d’amour, pourquoi n’aime-t-il pas ? — III. Elle se consume en longs désirs et en espérances déçues, et c’est en vain que l’amour vient faire rage contre son cœur, il n’y a déjà plus de place pour une blessure nouvelle. — IV. Mais plus le Dieu cruel nous assaille, plus il nous donne de force pour combattre avec lui. — V. Invocation à l’astre des nuits, confident de ses soupirs