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DISCOVRS III.
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venvs.
i onques tu uz pitié de moy, Iupiter, quand le fier Diomede me naura, lors que tu me voyois trauailler pour ſauuer mon fils Enee de l’impetuoſité des vents, vagues, & autres dangers, eſquels il fut tant au ſiege de Troye, que depuis : ſi mes pleurs pour la mort de mon Adonis te murent à compaſſion : la iuſte douleur, que i’ay pour l’iniure faite à mon fils Amour, te deura faire auoir pitié de moy. Ie dirois que c’eſt, ſi les larmes ne m’empeſchoient. Mais regarde mon fils en quel eſtat il eſt, & tu connoitras pourquoy je me pleins.
ivpiter.
Ma chere fille, que gaignes tu auec ces pleintes me prouoquer à larmes ? Ne ſcez tu l’amour que ie t’ay