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GABRIEL DE SACONAY ET CALVIN.


adressans en date du XVe jour de septembre, l’an présent MVLXI, par lesquelles nous est mandé exhiber et défendre au libraire qui a imprimé certain livre intitulé : Regis Anglia Henrici hujus nominis octavi assertio septem sacramentorum adversvs Martinum Lutherum, avec une preface de M. Gabriel de Saconay, de vendre, ni exposer en vente, ni encore en pays estrangers pour y estre vendu le dit livre, jusques à ce que la dite préface aura esté reformée en certains endroitz plus à plein déclarez par les dites lettres, sur peine de confiscation de tous les ditz livres, et de punition corporelle, avons ce jourd’huy, vingt-troisiesme des ditz mois et an, mandé venir par devant nous Guillaume Roville, marchant libraire demeurant à Lyon, sous le nom duquel on dit le dit livre avoir esté imprimé, et pareillement avons mandé venir le dit M. Gabriel Saconay, auxquels comparans par devant nous, avons fait entendre la volonté du roy, leur exhibant les dites lettres et d’icelles faisant lecture, suivant lesquelles avons prohibé et défendu au dit Rovilie de vendre ou exposer en vente, ni envoler dehors pour vendre ce dit livre par luy ou par interposite personne, sur les peines contenues ez dites lettres, jusques à ce que la dite préface aura esté réformée ez IIIIxx, IIIIx, et IIIIxx, IIIx feuilletz d’icelles. Et avons enjouint au dit de Saconay, suivant la volonté du dit seigneur, de reformer la dite préface ez ditz endroitz et de supprimer ou bien changer ce qui semble offenser la mémoire du dit feu roy Henry, huitiesme d’Angleterre, en ce qu’il parle du repudiement de sa premiere