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APPENDICE.


commerce de corderie et désireuse de trouver à la fois et un mari et un cordier. Quant à la maison, elle resta sous le nom de son précédent propriétaire, toujours survivant en la personne de sa veuve et héritière, et c’est beaucoup plus tard, quand son successeur acheta les immeubles voisins, que la mutation officielle fut opérée sur les registres du fisc.

Quand Pierre mourut, vers janvier 1552, il était propriétaire de trois maisons avec jardins, couvrant tout le terrain que limitent encore aujourd’hui sur trois faces la rue de l’Arbre-Sec, la rue Pizay, l’autre petite rue de ce nom, et que limiterait, pour le quatrième côté, une ligne droite tirée de la rue de l’Arbre-Sec à la rue Pizay, environ à égale distance de la rue de la République et de l’angle de la rue de l’Arbre-Sec avec la petite rue Pizay.

Un an après sa mort, c’est-à-dire le dernier jour de janvier 1553, sa veuve, Antoinette Taillard, épousa Me Claude Popon, notaire royal à Lyon ; et, dès ce jour, la discorde se mit entre elle et François Labé, héritier universel de son père, au sujet de l’accomplissement de certaines dispositions testamentaires. « Entre autres légats, » le testateur avait fait à sa femme des avantages assez considérables ; mais François refusa de la façon la plus formelle de l’en laisser jouir après son second mariage. De là, un procès commencé depuis cinq ans lorsqu’une transaction, en date du 1er août 1558, reçue par Dechalles notaire, vint y mettre fin. Cette transaction, à défaut du dossier du procès, — enfoui peut-être encore