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LES LABÉ.


de la vesve Jacques Humbert ; mais nous ne comprenons pas comment, la même année 1493, figurent presque côte à côte Jacques Humbert et Pierre de Charlieu, mari de sa veuve, alors que cette mention est interlignée dans le registre des Nommées, et alors surtout que, six ans plus tard, dans les taxes de 1499, reparaît, au quartier de l’Arbre-Sec, Jacques Humbert dit Labbé, cordier. » Ce revenant de 1493 est taxé à 2 livres 10 sous ; mais, ajoute le registre, il « est amodéré à XLV sous X deniers. »

Du rapprochement de ces divers actes, on pourrait conclure que le cahier des Nommées de 1495 a servi pendant plusieurs années, — ce qui avait lieu assez généralement, — que la mention interlignée mary de la vesve Jacques Humbert n’a été mise que longtemps après cette date, et que le premier mariage de Pierre de Charlieu n’est pas antérieur à 1500, puisqu’en 1499 le premier mari de Guillermie, alias Guillermette ou Guillaumette, vit encore. L’examen du manuscrit et surtout la mention d’amodération en 1499 me portent à croire le contraire, et à penser que le premier mariage de Charlieu est antérieur à 1493. Les formalités accomplies par Jean Gojon et son acquéreur Jacques Humbert, le 19 janvier 1489, indiquent que ce dernier n’avait pas acheté depuis longtemps la maison dont nous le trouvons en possession le 18 septembre 1488, J’estime qu’il ne s’est pas établi rue de l’Arbre-Sec beaucoup avant cette date, et qu’il mourut peu après son acquisition, laissant une femme assez jeune, embarrassée de son