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APPENDICE.


des propriétaires de cet immeuble, exactement désigné par ses confins « devers le vent » et « devers le soir et bise » et même « devers le matin, » où il joint la maison et courtil des vendeurs, Jean Gojon et sa femme.

Dans les Nommées (recensement pour établir les taxes) de 1493, nous trouvons en effet un Gojon et un Labé possessionnés rue de l’Arbre-Sec. Jean Gojon y a une propriété, faisant l’angle de cette rue et de la petite rue Pizay, propriété qui est dite « joignant les jardins de Rolin Bœuf de bise et la maison de Jacques Labbé de soir. » Quant à celui-ci, il est dénommé dans son article « Jacques Humbert dit Labbé cordier, » et sa maison joint « aux maisons dudit Gojon, devers le matin et les maisons de Rolin Bœuf, dit Choppine, devers le soir. »

De plus, ces mêmes Nommées de 1493 nous indiquent, dans la rue de l’Arbre-Sec, qu’un « Pierre de Charlieu, dit l’Abbe, cordier, mary de la vesve Jacques Humbert, tient ung jardin acquis de Rolin Bœuf, dit Chopine, » et elles ajoutent : « Plus tient, de par sa femme, une maison haulte, moyenne et basse, en la rue de l’Arbre-Sec, joignant la maison dud. Gojon, extimée valoir par an xx l. t. déduite la charge de III livres dues aux dames de Saint-Pierre. »

Enfin nous lisons, à la date du 4 janvier 1501 : « Quod cum Jacobus Humberti quondam corderius instituerit heredem universalem Guillermam ejus relictam… etc. » Ceci nous explique comment Pierre de Charlieu tient aujourd’hui cette maison, puisqu’il est devenu le mary