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APPENDICE.


le nom de Belle-Cordiere, qui étoit le surnom de Louise Labbé ; 4° que cet Ennemond Perrin se trouve mort en 1565, après avoir fait sa femme son héritière universelle ; que n’ayant point d’enfants d’elle, il lui substitue Jacques et Pierre Perrin, ses neveux, fils de François Perrin, son frere, et à leur défaut l’Hôtel-Dieu ; 5° que Louise Labbé est morte au mois de Mars 1586 ; 6° que Jacques et Pierre Perrin, ses neveux substitués, étant morts sans enfants, l’Hôtel-Dieu étoit entré en possession de tous les biens d’Ennemond Perrin ; 7° que la maison en question avoit été vendue à noble Homme (ici une lacune quil faut remplir avec le nom de Berthier) Conseiller au Parlement de Grenoble, qu’elle avoit ensuite passé au sieur de Courtines, Ecuyer, et que M. Dupré l’avoit achetée des héritiers du sieur de Courtines.

« Mes lecteurs observeront qu’il n’est pas vraisemblable qu’Ennemond Perrin eût fait sa femme héritière si elle avoit été coupable des excès qu’on lui reproche.

« M. Besson, que nous venons de perdre, si connu par son habileté dans les terriers, m’a communiqué ces notes peu de temps avant sa mort ; il m’a ajouté qu’il avoit vu beaucoup de vers latins de la composition de Louise Labbé entre les mains du P. Menestrier, qui se sont perdus sans doute avec tant d’autres manuscrits de ce grand homme. Cette seconde observation sert encore à justifier la belle Cordiere ; une vie aussi occupée que la sienne est trop opposée à l’oisiveté, source ordinaire du désordre. »