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LES CONTEMPORAINS.


qui croyent et escrivent legierement, je le pourrois verifier par le récit de plusieurs discours fabuleux, qu’il a employez et affirmez pour veritables dans ses escrits : mais me contenteray d’un seul, qui est en son histoire de Lyon. C’est là où il celebre le loz de ces deux insignes courtisannes, qui furent de son temps à Lyon. L’une desquelles fut Pernette du Guillet, laquelle servoit de monture à un Abbé, et à ses moynes. L’autre Loyse l’Abbé, renommee non seulement à Lyon, mais par toute la France, soubs le nom de la Belle-Cordiere, pour l’une des plus insignes courtisanes de son temps. Et cependant il les qualifie deux mirouërs de chasteté, et deux parangons de vertu. Que si le bon homme s’est laissé ainsi lourdement abuser en chose advenue de son temps à Lyon, où il estoit tous les jours : à peine adjoustera on foy à ce qu’il a escrit des siecles passez. Il y a encores eu en Paradin un autre deffaut, qu’il m’a fallu suppleer… »


XIII.

DAGONEAU (15..).



Extrait d’un manuscrit du xvie siècle intitulé : La Rose des Nymphes illustres par J. Dagoneau, conservé à la Bibliothèque de Reims.