Page:Labé - Œuvres, t. 1-2, éd. Boy, 1887.djvu/288

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
62
RECHERCHES SUR LA VIE



VII

L’ODE À SIRE AYMON PAR OLIVIER DE MAGNY. —
DERNIÈRES ANNÉES DE LOUISE LABÉ. —
SON VEUVAGE.



Ce fut Olivier de Magny, un poète, qui ramassa les premiers traits jetés sur Louise Labé, et qui les lui renvoya tous à la fois après les avoir aiguisés. Olivier de Magny, au dire de Baïf, qui le plaisante assez agréablement, avait été un des adorateurs les plus passionnés de la Belle Cordière : il alla jusqu’à en perdre le boire et le manger. Seulement il semblerait — toujours d’après Baïf — qu’il en fut pour ses frais de démonstrations et de belles ardeurs, qu’on le laissa languir dans sa détresse, qu’on resta ingrate et qu’on s’endurcit fièrement contre son amoureux tourment.

L’impression de l’épître de Baïf sur ce sujet, — l’Épitre à ses amis des gracieusetés D. L. L., — à la