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RECHERCHES SUR LA VIE


cette courte ligne « Fini d’imprimer le 12 août 1555, » elle semble avoir éprouvé un sentiment que je ne sais comment exprimer, sinon en le comparant à un frisson de pudeur féminine. Elle prit sa plume et écrivit, le 24 juillet, à Clémence de Bourges, l’épître que l’on connaît, cette épître, non pas en vers mais en bonne et solide prose, que quelques biographes semblent n’avoir jamais lue.

Débarrassés ainsi de cette végétation parasite sous laquelle on les étouffait, les vers de Louise nous apparaissent tels qu’elle les a voulus. Tant pis pour les « vertueuses dames » de son temps, si elles n’ont pas su, à sa prière, « élever leurs esprits au-dessus de leurs quenouilles et fuseaux ! »