Tu ne m’uſſes pù empeſcher, eſtant ſi jeune & foible. Mais à Dieu te command’, ie vois deuant dire que tu viens tout à loiſir.
Il n’en ira pas ainſi : car avant que tu m’eſchapes, ie te donneray à connoitre que tu ne te dois atacher à moy.
Laiſſe moy aller, ne m’arreſte point : car ce te ſera honte de quereler auec une femme. Et ſi tu m’eſchaufes une fois, tu n’auras du meilleur.
Quelles menaſſes ſont ce cy ? ie n’ai trouvé encore perſonne qui m’ait menaſſé que cette fole.
Tu montres bien ton indiſcrecion, de prendre en mal ce que ie t’ay fait par ieu : & te meſconnois bien toy-meſme, trouuant mauuais que ie pense auoir du meilleur ſi tu t’adreſſes à moy. Ne vois tu pas que tu n’es qu’un ieune garſonneau ? de ſi foible taille que quand i’aurois un bras lié, ſi ne te creindrois ie gueres.
Me connois tu bien ?
Tu es Amour, fils de Venus.