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NOTES ET VARIANTES.


Guasti, surintendant des Archives, qui ont bien voulu me faire part de quelques remarques.

Les sonnets, dont l’auteur est inconnu, sont d’un poète toscan et dans le bon style du xve siècle. Les épigrammes semblent avoir été composées pour être mises en musique ; elles sont d’une autre main et d’un style plus moderne. Les sonnets pourraient bien être de Luigi Alamanni.


P. 119, l. I. — C’est sans aucune raison valable qu’on attribue généralement ces Eſtreines à Marot.

Marot est cité parmi les poètes qui ont chanté Louise Labé, mais dans ses œuvres complètes, où cependant il est fait mention de plusieurs lyonnaises, on ne rencontre rien à l’adresse de la Belle Cordière. Il faudrait vraiment une bonne volonté extraordinaire pour reconnaître la fille du cordier de Lyon dans une Louïze dont le poète dit :

C’eſt le doulx feu dont mon âme eſt epriſe,
C’eſt de mes vers le droict but limité.
Haulſez la donc en toute extrémité,
Car bien priſé me ſens quand on la priſe…


Ces vers, adressés à deux jeunes Lyonnais, Antoine Du Moulin et Claude Calland, ne se trouvent pas dans l’édition de Marot faite par Juste en 1539, après le dernier voyage du poète à Lyon ; on les lit pour la première fois dans l’édition de Dolet en 1543, f. 215.


P. 120, l. I. — Cette Épitre se retrouve avec quelques légères variantes aux feuillets 69 et suivants des Quatre Livres de l’amour de Francine, publiés par Baïf, à Paris, chez Wechel, en 1555, l’année même de l’apparition des œuvres de Louise Labé, à Lyon, chez Jean de Tournes.


P. 124, l. 4. — Ce sonnet est le XXXIIe des Soupirs d’Olivier de Magny, publiés en 1557.


P. 125, l. I. — Vers de Baïf dans le iiie livre des Amours de Francine (f. 75 et suivants de l’édition de 1555, chez Wechel).