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BIBLIOGRAPHIE.


çais sur Le Manoir de Clémence de Bourges et Les Jardins du Sacré-Cœur, de Villeurbanne.

Voici la traduction en vieux français du sonnet italien de Louise Labé :


Ulysse ni personne mieulx prudente
N’auroit predict que de ce doux aspect
Tant plein de grâce et d’honneur et respect,
Le mal naistroit qui mon âme tourmente.

De toy, Amour, ma poitrine innocente,
Où ton ardeur son logis avoit faict,
Par ces beaux yeux feust percée d’un traict
Sans garison, fors qu’en toy je la sente.

Estrange sort, tel si le dard me poinct
D’un scorpion, et remède n’ay poinct
Si n’est le sien, qu’avecques soy il porte.

Je le requiers de me bailler soulas,
Mais n’esteignant désir qui me conforte,
Lequel failli, tost sonneroit mon glas.


Pour mémoire il faut citer : Le Parnasse des Dames, 1773. Les Œuvres choisies de Louise Labé y sont imprimées en beau langage. — Annales poétiques, 1778. Les poésies de Louise Labé se trouvent dans le tome IV (notice de Sautereau de Marsy). — Les poëtes français depuis le deuxième siècle jusqu’à Malherbe, 1824. — Louise Labé, t. IV.

Enfin, pour terminer cette bibliographie, voici un passage de l’Almanach de Lyon, de 1790, p. 36. Il s’agit de la description du drapeau d’un des 38 bataillons de la garde nationale :


bataillon belle cordière

« Louise Charly, femme d’un cordier, fit, en 1550, un poème sur la liberté. Sa beauté et sa science ont formé l’emblème suivant :

« La belle Cordière est vêtue simplement, assise sur un lion ; une