En dormant tout deuant elle
Sa mere ſe preſenta,
En ſon beau viſage telle
Qu’alors qu’elle s’acointa
D’Anchiſe, pres du riuage
Du Simoent Phrygien :
Dont naquit le preus courage
Qui au camp Heſperien
Renouuella la memoire,
Et la trionfante gloire
Du ſang Troyen abatu.
Qui deuoit en rude guerre
Tout le grand rond de la Terre
Conquérir par ſa vertu.
Ell’ regarde par merueille
Son viſage nompareil,
Son haut front, ſa ronde oreille.
Son teint freſchement vermeil,
Le vif coral de ſa bouche.
Ses ſourcis tant gracieus,
Que doucement elle touche
Pour voir les rais de ſes yeus :
Non ſans contempler encore
Celle beauté qui decore
La rondeur de ſon tetin,
Qui ni plus ni moins ſoupire
Qu’au printems le dous Zephire
Alenant l’air du matin.
Apres que la Cyprienne