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III


Qvand lirez, ô Dames Lionnoises,
Ces miens escrits pleins d’amoureuses noises,
Quand mes regrets, ennuis, despirs et larmes
M’orrez chanter en pitoyables carmes,
Ne veuillez point condamner ma simplesse,
Et ieune erreur de ma fole ieunesse,
Si c’est erreur : mais qui dessous les Cieus
Se peut vanter de n’estre vicieus ?
L’un n’est content de sa sorte de vie,
Et toujours porte à ses voisins enuie :
L’un forcenant de voir la paix en terre,
Par tous moyens tache y mettre la guerre :