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qui ne visait pas l’esperanto, répondent suffisamment aux énumérations de noms illustres qui soutiennent l’esperanto et que le Dr Zamenhof et ses complices ne manquent jamais de jeter à la tête des profanes ou des catéchumènes.

Oui, il y a une langue universelle qui est encore celle de la diplomatie, des postes et des télégraphes, et des réunions élégantes, à travers le monde. Il y a une langue qui a, pour la défendre, les plus grands noms de l’humanité, la plus glorieuse des traditions, la langue qui va de Rabelais à Barrès et à Pierre Louÿs, la langue de Racine, de Pierre Corneille, de Bossuet, de La Bruyère, de La Fontaine, de Mme de La Fayette, de Voltaire, de Rousseau, de Renan, de Mérimée, de Michelet, de Chateaubriand, de Hugo, de Musset et de Fromentin. C’est la langue française, la même qui retentit par dessus le fracas des armes, aux heures de l’héroïsme militaire, la même qui préside à la discussion des traités fixant le sort des peuples, la même qui flotte autour de la beauté de Bérénice, pâmée aux feux de la rampe, la même qui sonne au bois des tribunes populaires d’où s’envola, sur l’avenir et l’univers, la liberté, la même enfin, la même surtout qui a traduit les sanglots et les joies,