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ne veut bien le dire et il manque surtout des nuances propres à établir le raisonnement qui convaincra votre acheteur et le fera consentir.


§ II. L’esperanto ne songe point à ruiner les langues nationales ; il veut être seulement une langue auxiliaire, réglant des échanges essentiels, commode pour le voyageur, le touriste, etc.....


Après l’argument économique, voici l’argument hypocrite.

Si vraiment l’esperanto ne veut être qu’une sorte de langage maçonnique, pourquoi ses propagateurs zélés l’ont-ils transporté dans le domaine littéraire ? Pourquoi a-t-on traduit Corneille et Racine, en cet idiome ? D’ailleurs, voici un aveu dénué d’artifice.

« Une langue artificielle, dit un maître Espérantiste dans le Chasseur français du 1er juin 1905 (Saint-Étienne), n’est pas faite pour la littérature. J’ai commis la traduction d’une nouvelle de Jules Lemaître : « L’Aînée »..... Je le reconnais sans fausse honte : ma traduction fut pitoyable..... Un horloger qui aurait entrepris d’assembler les rouages d’une montre avec des tenailles de forgeron. Et ensuite : Quand je lis un Suédois, je ne vois que le gros de ses idées, le reste