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De ce fait que tous les essais que nous venons d’énumérer n’ont rencontré que la raillerie, nous ne tirerons pas argument. Il ne faut pas réveiller les morts.

Mais au lendemain du Congrès de Cambridge où se sont décidées les mesures les plus propres à la propagation de l’Esperanto, il sied de signaler le danger que fait courir cet idiome à la fois à notre langue, à la culture générale et de démontrer son inutilité. La France d’aujourd’hui n’est plus celle de Voltaire, les fortes ressources provinciales du xviiie siècle sont épuisées. Le seul empire que nous puissions revendiquer est celui de l’intelligence. Notre langue assure encore notre suprématie ; ne la laissons pas entamer.

Commis en 1887, par le Dr Zamenhof, à Varsovie, l’Esperanto pour lequel son auteur voulut adopter la plus grande internationalité des vocables emprunte surtout ses racines à l’anglais, au hollandais, à l’allemand, au français, à l’espagnol et à l’italien. Au dernier congrès de Cambridge (Août 1907) les esperantistes sont parvenus à unifier la prononciation des noms communs — (Impossible, pour les noms propres !) — chez tous les peuples, sauf chez les anglais qui prononcent l’esperanto à l’anglaise !…