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INTRODUCTION.

Dans ce dessein, S. Pierre leur atteste la vérité de la doctrine qui leur a été prêchée. Il exalte la grandeur du chrétien et la sublimité de sa vocation en ce monde et en l’autre ; puis il anime à la perfection les fidèles et les pasteurs. En même temps qu’il signale les obligations des divers états, il exhorte au courage et à la constance ; il rappelle la passion du Sauveur, et il assure que s’associer généreusement à ses souffrances, c’est mériter d’avoir part à sa gloire.

La doctrine de cette Epître est simple et pratique, mais non moins énergique et surnaturelle. Comme S. Paul, S. Pierre fait reposer toute sa morale sur la dignité du chrétien, sur l’union que cette qualité lui donne avec Jésus-Christ, sur les souffrances que le Sauveur a endurées pour le racheter. C’est pour nous tirer de l’esclavage et de la mort qu’il a répandu son sang. Ceux dont il a brisé les fers doivent être, au milieu du monde, comme un peuple à part, comme une nation sainte, comme la famille des enfants de Dieu.

Quant à la forme, on peut remarquer dans cette Epître, comme dans tous les discours de S. Pierre, un style ferme et digne, de la concision, de l’élévation, un ton d’autorité doux et paternel qui répond à la position de l’auteur, une humilité profonde, un zèle sincère et une émotion qui se font sentir chaque fois que sa pensée se reporte vers son Maître, qu’il rappelle sa passion ou la gloire du ciel, prix de ses souffrances. Cet écrit se distingue encore par un grand nombre d’allusions à l’Ancien Testament, et par de fréquents hébraïsmes. (L. Bacuez.)



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