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22. Au contraire, les fruits de l’esprit sont : la charité, la joie, la paix, la patience, la douceur, la bonté, la longanimité,

23. La mansuétude, la foi, la modestie, la continence, la chasteté. Contre de pareilles choses, il n’y a point de loi.

24. Or ceux qui sont au Christ ont crucifié leur chair avec ses vices et ses convoitises.

25. Si nous vivons par l’esprit, marchons aussi selon l’esprit.

26. Ne devenons pas avides d’une vaine gloire, nous provoquant les uns les autres, envieux les uns des autres.

CHAPITRE 6.


1. Mes frères, si un homme est tombé par surprise dans quelque faute, vous qui êtes spirituels, instruisez-le en esprit de douceur, regardant à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.[1]

2. Portez les fardeaux les uns des autres, et c’est ainsi que vous accomplirez la loi du Christ.

3. Car si quelqu’un s’estime être quelque chose, comme il n’est rien, il s’abuse lui-même.

4. Or que chacun éprouve ses propres œuvres, et alors il trouvera sa gloire en lui-même et non dans un autre.

5. Car chacun portera son fardeau.[2]

6. Que celui que l’on catéchise par la parole communique tous ses biens à celui qui le catéchise.

7. Ne vous y trompez pas : on ne se rit point de Dieu.

8. Car ce que l’homme aura semé, il le recueillera. Ainsi, celui qui sème dans sa chair recueillera de la chair la corruption ; et celui qui sème dans l’esprit recueillera de l’esprit la vie éternelle.

9. Or faisant le bien, ne nous lassons point ; car en ne nous lassant pas, nous recueillerons la moisson en son temps.[3]

10. C’est pourquoi, tandis que nous avons le temps, faisons du bien à tous, et principalement à ceux qui sont de la famille de la foi.[4]

11. Voyez quelle lettre je vous ai écrite de ma propre main.[5]

  1. Gal. 6,1 : Spirituels. Voir 1 Corinthiens, 2, 14-15. ― Regardant à toi-même. Ce passage brusque d’un nombre à un autre se rencontre assez fréquemment dans les écrivains sacrés.
  2. Gal. 6,5 : Voir 1 Corinthiens, 3, 8. ― Chacun portera son fardeau. Cette maxime n’est nullement en opposition avec celle du verset 1, qui a rapport au monde présent dans lequel les hommes doivent, en bons frères, s’aider mutuellement de leurs conseils, supporter leurs faiblesses et leurs imperfections mutuelles ; elle se rapporte évidemment au jugement de Dieu, où chacun recevra le prix de ses propres œuvres, bonnes ou mauvaises, et rendra compte non de ce que son frère aurait fait, mais de ce qu’il aura fait lui-même, sans que les fautes d’autrui puissent justifier les siennes.
  3. Gal. 6,9 : Voir 2 Thessaloniciens, 3, 13.
  4. Gal. 6,10 : Faisons du bien, etc. L’Apôtre n’exempte personne de faire du bien au prochain. Ainsi la différence de religion ne saurait être un titre qui nous exempte de faire du bien à ceux qui n’appartiennent pas à notre communion, quoique dans la distribution de nos charités et de nos aumônes nous devions, comme le dit saint Ambroise, commencer par ceux qui nous sont unis par les liens d’une même loi.
  5. Gal. 6,11 : Voyez quelle lettre, etc. ; c’est-à-dire, selon le Grec, quelle longue lettre. Saint Paul dictait et souscrivait ordinairement ses lettres. C’est pourquoi il fait remarquer aux Galates que celle qu’il leur adresse, est écrite de sa propre main ; par où ils peuvent voir l’amour tout particulier qu’il leur porte.